28 février 2011

Offrir le meilleur du bio grâce à Leetchi.com


Anniversaires, pots de départ, crémaillères… Autant d’occasions de partager de bons moments entre proches. Autant d’occasions de faire un cadeau merveilleux & responsable, délicieux & raisonnable, mêlant plaisir & respect… bref un cadeau totalement ecocentric !

Pour vous permettre de tenir plus facilement tant de promesses avec votre prochain cadeau, Ecocentric vous propose dès à présent le nouveau service d’achat groupé Leetchi.com.

Leetchi.com est une cagnotte en ligne. Un service sécurisé qui facilite l'organisation de cadeaux à plusieurs : invitation des amis à participer à la collecte de fonds, choix et achat du cadeau.

Une fois l’argent collecté vous pouvez librement le dépenser en ligne ou recevoir le montant par virement. Mieux encore, si les utilisateurs le souhaitent, ils peuvent reverser le restant non utilisé de leur cagnotte à une association caritative partenaire de Leetchi.com.

Bref vous et vos amis n’aurez plus une seule excuse pour ne pas faire un cadeau merveilleusement ecocentric à la prochaine occasion.

Pour créer une cagnotte en ligne, cliquez sur la bannière Leetchi ci-dessous.

Offrir un produit de luxe bio en cadeau groupé

21 février 2011

Le luxe bio en questions


L’information parle d’elle-même : l’édition 2011 du salon 1.618 est annulée (1.618 est le premier salon dédié au luxe durable qui a vu le jour en 2009 au Palais de Tokyo à Paris). Il est vrai que si la première édition avait été un franc succès, l’épisode suivant avait eu plus de mal à convaincre.

Problème de formule ? Problème de positionnement ? Problème d’offre ?

Il faut dire que le salon n’était pas forcément lisible pour un public non averti. Du design de poubelle de tri à un concept d’hôtel écologique, d’un roadster électrique à des bijoux en or éthique, de la mode à la cosmétique bio, l’ambition était de couvrir l’ensemble des domaines de « l’écologie premium ».

Un projet ambitieux ne regroupant pourtant qu’une poignée d’exposants sans grand nom pouvant servir de locomotive à l’ensemble.  La sélection rigoureuse avait beau regrouper des marques pointues comme Absolution et Iroisie en cosmétique bio ou Commuun et Valentine Gauthier en mode bio, celles-ci n’ont encore qu’une notoriété relative pour le grand public.

Or un salon ne peut se construire qu’en comptant sur 2 publics bien distincts:
-          les professionnels acheteurs qui viennent rencontrer, découvrir, tester, acheter
-          les particuliers qui viennent s’amuser, comprendre, toucher, sentir, goûter

Mais 1.618 n’avait pas la taille critique pour attirer les professionnels et n’était certainement pas assez « packagé » pour les particuliers. Cette belle initiative avait cependant le mérite d’exister et il est certes facile pour moi aujourd’hui de relever les détails qui ont pu précipiter l’annulation de l’édition 2011 du salon 1.618.





Là où je veux en venir c'est à la question sous-jacente et centrale qui se pose et qui reste la légitimité et l’avenir du thème en lui-même : le luxe durable.

Il est assez largement accepté aujourd’hui que ces 2 concepts présentés un temps comme incompatibles forment une association logique et, je l’espère, bientôt indissociable. Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur les doutes et les questions qui se posent et je vous demande donc, convaincu ou non, de bien vouloir partir du principe que la notion de luxe durable fait sens pour le reste de votre lecture.

Toute logique qu’elle puisse paraître, l’association du bio et du luxe ne semble cependant pas systématiquement convaincre d’un point de vue commercial : l’aventure Care de Stella McCartney en cosmétique bio de luxe a certainement refroidit PPR et dissuadé les autres grands noms du luxe de se lancer dans cette voie avant un moment. Le Bon Marché, temple du luxe parisien, a annoncé la prochaine fermeture de son rayon dédié à la cosmétique naturelle et la Beauty Room du Printemps peine à convaincre (en terme de vente sonnantes et trébuchantes au m², seul critère valable pour ces enseignes). Alors que les produits certifiés bio envahissent les linéaires des supermarchés, les initiatives des acteurs du luxe ne sont pas légion et restent timides.


Stella McCartney


Alors que se passe-t-il ? Les consommateurs à fort pouvoir d’achat se foutent-ils tous de leur santé et de celle de la planète ? Les grandes maisons sont-elles confrontées à des difficultés techniques insurmontables pour « greeniser » leurs produits ? Est-ce que je suis le seul à encore y croire ?

Les causes sont à mon avis multiples :

-          Un problème marketing manifeste

Pour simplifier, on peut considérer que l’achat d’un produit de luxe est motivé par le plaisir. Le plaisir d’être, d’avoir, d’offrir ou de paraître.

Or la communication des produits bio de grande consommation est encore aujourd’hui principalement fondée sur la peur : peur d’un environnement irrémédiablement souillé ou peur d’effets néfastes sur la santé. La mode des « sans »en cosmétique bio (sans parabène, sans huile minérale, sans conservateurs, etc.) en est l’exemple le plus parlant.

La démarche consiste donc à vendre un produit en indiquant ce qu’il n’est pas. Il est défini par la négative et on amène le consommateur à choisir le produit certifié bio par opposition à un autre et non pas pour ce qu’il est en lui-même. Le caractère bio devient ainsi l’unique argument de vente. Or l’achat d’un produit de beauté n’est-il pas avant tout dicté par la recherche d’un effet cosmétique ?  Le choix final repose donc avant tout sur une promesse d’efficacité et non une garantie d’innocuité…

Réflexe naturel, le consommateur de produits de luxe, exposé lui-aussi à cette communication de masse,  complète alors la liste par lui-même: sans efficacité, sans actifs, sans parfum agréable, sans plaisir… et donc sans intérêt !

Les marques et les annonceurs ne sont pas les seuls fautifs : la presse et les journalistes le sont également. En isolant les produits bio pendant des années dans les pages de leurs magazines, ils ont de fait créé une frontière dans l’esprit du consommateur. Cette ségrégation induit l’obligation inconsciente de faire un choix : je consomme du bio ou je n’en consomme pas.

Autre effet secondaire : un phénomène d’amalgame pour le consommateur qui fait que la moindre déception conduit à remettre en question les produits bio dans leur ensemble. En règle générale, si l’achat d’un produit vous déçoit vous tirez un trait sur la marque, quand un produit bio vous déçoit vous tirez un trait sur le bio…
Heureusement la donne a changé et les produits bio ont acquis leurs lettres de noblesse en apparaissant en dehors des « pages vertes » aux côtés des autres produits comme il se doit et aurait dû toujours être.





-          Un contexte peu propice

Il ne faut également pas oublier que la crise a donné des sueurs froides à de nombreux acteurs du luxe, les plus fragiles ayant vacillé (l’Italie a été plus touchée que les groupes français). Il n’est donc pas illogique de constater une certaine aversion au risque des principaux acteurs pour qui défricher le marché du luxe bio n’est pas un chemin dépourvu d’embûches.

Il ne faut également pas oublier que tous leurs yeux sont tournés vers les nouveaux Eldorados du luxe, Chine en tête. Qui oserait prétendre que l’argument écologique soit un facteur de succès sur ces marchés à la consommation de luxe encore peu mature ? Et si les ventes de luxe en Europe se maintiennent, une récente étude a révélé qu’entre 30-40% des produits de luxe achetés en Europe le sont par les touristes venus d’Asie (Japon compris). Est-ce que cela signifie pour autant que le luxe bio ne pourra exister que lorsque les notions d’écologie et de développement durables se seront imposées sur la planète entière ? Pas nécessairement…  et il n’est pas non plus impossible que la conscience écologique naisse et se développe à grand train dans ces sociétés qui évoluent très rapidement.



Kami Organic


-          Une évolution non dénuée de risques

Le plus gros obstacle au développement du luxe bio reste selon moi la protection des positions acquises par les marques. La première maison de luxe de premier plan (j’entends par là les Chanel, Louis Vuitton, Dior, Hermès, Gucci et consorts) qui se lancera réellement, correctement (mais je leur fais confiance pour cela) et « en grand » dans le bio va irrémédiablement légitimer  le luxe durable et obliger plus ou moins ses concurrents à le suivre sur cette voie.

Mais qui aurait intérêt à légitimer le luxe bio ? Quand on s’appelle Chanel et que l’on est assis sur la rente incroyable du Chanel N°5, sur le podium des meilleures ventes de parfum depuis des décennies, pourquoi aller légitimer la parfumerie bio au risque de reléguer son best-seller au rayon des vieilleries ? Quand on s’appelle Louis Vuitton et que sa toile Monogramme (du plastique…) est reconnue dans le monde entier, pourquoi se séparer de ce produit icône ? Quand on s’appelle Hermès et que ses cuirs sont reconnus comme les plus beaux au monde, pourquoi renoncer à ce savoir-faire en adoptant un procédé de tannerie végétale aux résultats imparfaits ? La liste des « conflits d’intérêt » est sans fin.




La démarche est plus aisée lorsque l’on part d’une page blanche, à l’image de Stella McCartney et sa ligne de soins bio Care lancée en 2006, mais beaucoup plus complexe quand il s’agit de se réinventer et s’attaquer inconsciemment aux produits qui sont à la source du succès (et de la rentabilité) de sa marque. Lancer une gamme bio apparaît en effet inévitablement comme une remise en cause de l’innocuité des autres produits, persévérer dans le non bio aujourd’hui revient au contraire à clamer qu’ils sont irréprochables et parfaitement « safe » pour l’environnement et le consommateur.

Mais la reconversion du luxe n’est pas non plus totalement impossible. Et le premier qui bouge risque de prendre une avance considérable en construisant la légitimité et les positions qui assureront son succès et de belles rentes à l’avenir. Ces mêmes bastions que tous essayent de protéger aujourd’hui. Alors mettre du charbon dans la locomotive du changement ou risquer de laisser passer le train ? Le dilemme du prisonnier façon direction marketing…

Mais les solutions pour préparer l’avenir sans prendre de risque existent. Et la plus simple est certainement d’acquérir des jeunes marques prometteuses qui assurent l’accès à un savoir-faire, un réseau de partenaires et une position de choix sur un marché en devenir. LVMH a ainsi commencé à placer ses billes en investissant par exemple dans la maison Edun, marque de mode bio anglaise créée par Bono et sa femme.

Edun


Alors quel avenir pour le luxe durable ?

Les principaux acteurs du luxe bio sont encore en majorité des marques de niche qui travaillent d’arrache-pied pour construire leur image et leur légitimité sur le marché du luxe. Qu’elles s’appellent Patyka, Kami Organic (anciennement filiale de Kenzo), 2moss, Valentine Gauthier, Honoré des Prés ou 66°30, ces marques prouvent qu’un luxe bio et durable, authentique et chic, raffiné et légitime est possible. Merci à eux et je pense qu'elles méritent d’avoir leur place au Panthéon des grandes maisons de demain.

3 février 2011

H&M 100% bio d'ici à 2020 ?

C'est officiel, Hennes & Mauritz, ou H&M pour les intimes qui se comptent par millions dans plus de 38 pays, va bientôt pouvoir se faire rebaptiser Géant Vert !
Il n'est bien sûr pas question ici du rachat du distributeur de vêtements par une certaine marque de petits grains jaunes en boîte mais du lancement le 14 avril de la première "Conscious Collection" : une ligne de 69 pièces en matières écologiques qui est censée ouvrir la voie à des collections 100% éco-responsables à l’horizon 2020. 

H&M a donc décidé de faire la part belle au coton bio et fibres recyclées et fait le pari de s'y convertir entièrement en moins de 10 ans. Lorsqu'on sait que le groupe d'origine suédoise est le 3ème acteur mondial de l'habillement et possède pas moins de 2200 boutiques à travers le monde, on imagine aisément l'ampleur de l'exploit et le fracas de cette annonce dans le microcosme de la mode bio.

Surtout que la marque assure que les prix ne changeront pas : pas question d'une collection capsule premium ou d'une montée en gamme générale de l'enseigne sous couvert d'éco-responsabilisation. H&M affirme que la filière bio est maintenant prête pour soutenir ses volumes délirants et son initiative va à n'en pas douter également aider les acteurs à se structurer et s'organiser.



La Conscious Collection va faire l'objet d'un matraquage publicitaire de grande ampleur : campagne d’affichage, des spots TV sur TF1 ou M6, etc. Il va être intéressant d'observer la réaction des autres géants du secteur comme Gap ou Inditex (Zara). J'imagine aisément qu'H&M a déjà bien verrouillé ses approvisionnement en coton bio et les prochains vont avoir bien du mal à se fournir en matières biologiques et éco-responsables.

Dans tous les cas, vivement le 14 avril pour vérifier que le style est au rendez-vous (svp pas de T-Shirt mal taillé "I Save the Planet" !) et espérons que le succès commercial soit au rendez-vous ! Dans le cas contraire gageons que le voeu pieux de la marque et les beaux discours seront vite oubliés...

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